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Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/32

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trop volontaire cécité et de croire que la légitime cette conviction que l’inaptitude du poète à l’analyse, que son dédain des recherches techniques et des préoccupations mentales soit un de ces bienfaits générateurs auxquels il est redevable de son génie. On tient même à affirmer une fois de plus qu’il n’est point de création réelle qui ne soit pas, dans ses préparations du moins, consciente, et que dès lors cette « conscience » a toujours, à toutes les époques de renaissance, soulevé, chez les créateurs mêmes, tout un appareil explicatif qui préparait les œuvres et les légitimait. Mais nous reconnaissons que le poète ne doit pas, — pour le bien général, —se déprendre trop de lui-même par de trop nombreuses analyses des autres, sous peine de voir les autres abaisser leur art et eux-mêmes à ne plus considérer le poète sous l’analyste.