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Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/54

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prestige cruel, y prend des airs de gros gourmand. On est loin dès lors de la fougue épique espagnole, de la sauvage sensualité slave, de l’enveloppante langueur roumaine, de la folle fantaisie hongroise, des lunaires rêveries allemandes dont à travers l’Europe témoigne la poésie populaire. Notre cercle rustique du drame, de la féerie, de la légende, se resserre promptement sur le poète qui y aventure sa haute inspiration lyrique. Il ne s’élargit pasà l’infini comme les lieder devant les poètes allemands du commencement de ce siècle.

M. Gabriel Vicaire nous le démontrelui-même avec quelque surabondance. vVprès avoir suivi dans les sentes toutes les grâces et les joliesses campagnardes, sapromenade s’arrête facilement au cabaret du village. Et c’est aussitôt une poivrade de pointes grivoises à travers la bonne chère et les excitations du « piccolo ».

Ainsi on finit par s’apercevoir que chez les poètes traditionnels cette imitation directe de