Page:Souza - Où nous en sommes, 1906.djvu/31

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petits de nature fort complexe qui sont nos aperceptions de toutes sortes.

« … C’est donc des limites mêmes de l’âme dans l’âme universelle qu’il s’agit ici. Tout poème qui se réalise ne tend qu’à résoudre une part du problème éternel de l’individualisation. »

Et dans le chapitre intitulé :

« Le symbole poétique intègre la connaissance en puissance ; le rythme, facteur émotif, l’identifie à la vie psychique et crée la poésie. »

M. Lacuzon écrit :

« Ce dernier principe est une conclusion. Sans doute convient-il de nous prononcer aussi sur le symbole. Nous n’irons pas chercher des définitions compliquées. Pour nous, le symbole est une généralisation de la pensée par l’image. Quant au rythme, il n’a avec la prosodie que des rapports de maître à serviteur. Il est le mouvement même de l’inspiration… » (La Revue Bleue, 16 janvier 1904).

Eh bien ! en 1904 comme en 1903, comme en 1902, en 1901 ou en 1900, alors pourtant qu’après tousles piétinements et les sonneries fêlées le moment semblait venu du partage de leurs dépouilles, les morts ne bougèrent pas, inexorablement fidèles au silence.

Cependant, par un raffinement d’élégance, quelques-uns, comme pourbien prouver qu’ils étaient morts, publièrent leurs souvenirs. — « Vous voulez que nous soyons morts ? c’est convenu 1 —Du temps de notre vie… » Ce qui permit à M. Adolphe Retté, auquel il sera beaucoup pardonné de ses soubresauts inutiles pour ces quelques pages, d’écrire son