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doctrines contraires : le premier visant l’objectivité, le second s’avouant subjectif. Mais cette contrariété n’est qu’apparente, l’impression la plus aiguë, la plus sincère étant la plus générale et la plus vraie, (La Fronde, 26 mai 1901).

Il va sans dire que ces éclaircissements simplifient pour plus de netteté et ne touchent pas toutes les conséquences qui se manifesteront encore.

A part la citation de Vielé-Griffin dont la date (1895)est significative dans sa revendication du « mouvement » et de la « vie », nous n’avons voulu donner que des opinions d’étrangers au symbolisme même, elles ne sont que plus valables, suffisantes à l’intellection des clichés qu’il ne faut pas se lasser de détruire.

Certes qu’on aurait le droit de s’en lasser ! Outre nos défenses au jourlejouren d’incessantes revues de batailles, il n’a pas paru moins de dix ouvrages de critique générale qui offraient toutes les réponses possibles. Après La Littérature de tout à l’heure de Charles Morice parue en 1889, l’année 1891 nous donne le Traité du Narcisse (Théorie du Symbole) d’André Gide ; 1893, L’Idéalisme de Remy de Gourmont ; 1894, les excellents Propos de littérature d’Albert Mockel ; 1895, La Poésie populaire et le lyrisme sentimental (dans la revue La Société nouvelle, paru en librairie en 1899) ; 1896, Le /" Livre des Masques de Remy de Gourmont ; 1897, La Poésie contemporaine, de Vigié-Lecocq ; 1898, Le IIe Livre des Masques ; 1901, Le Tourment de tunité, d’Adrien Mithouard ; 1902, La Poésie nouvelle, d’André Beaunier. Puis, seuls entre tous dans les revues de poids, sans les acidités de MM. Anatole France et Jules Lemaître, M. Brunetière, par ses études