Page:Souza - Oeuvres completes T1et2.djvu/354

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mes regards ; je regardais ce tableau, et m’écriais involontairement : — Ma mère, ma mère, je vous ai donc perdue pour toujours ! rien ne vous rendra jamais à ma tendresse ! j’aurai beau vous chercher, vous désirer, je ne vous retrouverai plus ! — Je suis descendu de voiture ; je souffrais trop, renfermé dans ce petit espace ; le repos qu’il m’y fallait supporter me livrait trop à l’agitation de mon ame. Je me suis hâté d’arriver à notre maison ; je suis entré dans la chambre de mon vieux père : il a étendu ses bras vers moi, il m’a serré contre son cœur ; une larme s’est échappée de ses yeux, elle est tombée sur ma main. Je crois la sentir encore… Mon père ! vous qui aviez toujours été l’arbitre de mon sort, que je souffris lorsque je vous vis une première douleur !… J’ai voulu lui parler, essayer de lui donner des consolations. Sa voix s’est baissée involontairement lorsqu’il m’a rendu compte de la maladie et de la fin de ma mère. À peine pouvais-je l’entendre ; ses sanglots étaient

    le tableau de ses armoiries entouré d’un cadre noir.