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Page:Souza - Oeuvres completes T1et2.djvu/391

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dire un mot, sans que d’autres que moi y fissent attention, Marie resta près de sa mère. — J’avais bien envie de demeurer aussi ; mais Sara me dit avec son ton vif et assez impérieux : « Venez-vous ? » et elle avait déjà avancé son bras pour prendre le mien. Elle m’attendait ; je fus donc obligé de la suivre.

Notre promenade dura plus d’une heure ; miss Indiana et Eudoxie marchaient appuyées l’une sur l’autre : elles se parlaient bas, et nous regardaient d’un air mécontent et ennuyé. — Sara allait, venait, m’entraînait, sans faire la moindre attention ni à leur humeur, ni à leurs propos. — Lord Seymour donnait à mon père de fort bons conseils sur l’ordonnance des jardins ; mais aucun ne m’est resté dans la tête. Je ne voudrais pas me souvenir d’un seul, à moins que ce ne fût pour l’éviter. Si jamais lady Seymour est assez forte pour voir ce parc, et qu’elle veuille bien me dire ce qu’il faut y changer, alors que je serai heureux de me conformer à son goût !

On vint avertir lord Seymour que ses voitures étaient arrivées ; nous revînmes dans le salon. En entrant, il dit à sa femme :