J’ai pleuré parce que je ne les voyais plus !
Je vivais tristement, seul, sans rien qui me plût ;
Et puis, pour réveiller tout ce qui fit ma joie,
Il a suffi tout simplement que je les voie !
Hélas, ne parlez pas ainsi !
C’était fatal ! Ici, dès le premier matin,
Comme si ces quinze ans n’avaient été qu’un jour,
Parmi tous ces objets d’autrefois qui m’entourent,
J’ai repris près de vous cette douce habitude
D’admirer votre voix, vos yeux, vos attitudes,
Et comment supposer que mon cœur aurait pu,
Renouant tout à coup le rêve interrompu
Et revivant l’ancien bonheur accoutumé,
Vous retrouver la même et ne plus vous aimer ?
Je vous en prie…
Avoir là, devant soi, dans sa grâce vivante,
Un bonheur qui vous dit : Tu n as plus qu’à me prendre !
Et le trouver si beau qu’on n’ose pas comprendre !