Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/12

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Au coin du quai Saint-Christophe et du Marché-aux-Grains s’élevait la maison de MAÎTRE CORNEILLE, doyen des courtiers.

C’était une grande maison presque entièrement en bois, d’un beau bois sombre qu’avaient patiné les saisons. L’hôtel du bailli et l’hôtel consulaire des Biscayens qu’on voyait non loin d’elle, étaient plus hauts et plus larges, mais, construits de pierres et de briques, n’avaient ni son aspect vivant, ni son accueil aimable. À hauteur du premier étage elle s’élargissait, surplombant la rue, et ses petits carreaux ronds regardaient d’un côté la place et la façade de l’hôtel de ville, et, de l’autre, le canal bordé de larges quais. Son triple pignon, ses ancres ouvragées, ses fenêtres nombreuses et le banc de pierre près duquel s’ouvrait sa porte abritée d’un bel auvent donnaient l’impression d’une aisance assurée,