Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le destin de sa vie avec ses entreprises ;
Asservir de nouveau la mer obéissante ;
Redevenir puissant dans sa ville puissante ;
Et montrer aux trembleurs le Maître que l’on est,
Oh, ce bonheur, tu le comprends !

GERTRUDE, amèrement, presque avec un sanglot,

Oh, ce bonheur, tu le comprends ! Je le connais !

Corneille demeure immobile, grandi, voyant son rêve… On entend alors, au loin, une cloche sonner plusieurs coups.
CORNEILLE, surpris,

Il est si tard !…

GERTRUDE, que l’énervement rend toute tremblante,

Il est si tard !… Mais oui… Après un jour pareil
Maître, il vous faut une grande nuit de sommeil…
Et lorsque le repos aura chassé vos doutes,
Vous reprendrez votre courage…

CORNEILLE

Vous reprendrez votre courage… Ah ! Dieu, t’écoute !…
J’en ai besoin ! Si, même ici, sous mon vieux toit,
On me conseille de céder !

GERTRUDE

On me conseille de céder ! Qui ça ?