Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/64

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L’ANCIEN DOYEN, haussant la voix et se tournant vers Corneille,

Est-il là ? Oui. Silence au fond ! Maître et doyen,
Je viens vous apporter…

(Le bruit que font les apprentis l’interrompt)
LE GREFFIER, aux apprentis,

Je viens vous apporter… Silence donc !

L’ANCIEN DOYEN, reprenant,

Je viens vous apporter… Silence donc ! Je viens
Vous apporter, au nom du métier, son salut !
Maître, lorsque voici trois jours, il a fallu
Que pour nous conformer à nos vieux règlements
Nous nommions, parmi nous, le Maître du serment,
Nous vous avons choisi, tous, d’une seule voix.
En vous faisant doyen pour la troisième fois,
Nous voulûmes d’abord rendre un public hommage
Au plus digne de nous, puis remettre en mains sages
Le destin d’un des grands métiers de la cité.
Maître, nous connaissons votre esprit d’équité ;
Nous avons vu, deux fois, de quelle âme aguerrie
Vous défendez les droits de notre Confrérie ;
Vous avez les vertus des meilleurs citoyens ;
Et c’est pourquoi, jamais, à nul de nos doyens,
Nous n’aurons, mieux qu’à vous. Maître, et plus volontiers.
Confié les six clefs et le sceau du métier !