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Les voici.

(Il lui tend les clefs et le sceau d’argent)
CORNEILLE, les prenant,

Les voici. Je les prends. Et je vous certifie
Que je les défendrais, même au prix de ma vie,
Ces bonnes clefs, gardiennes de nos privilèges !

(Il parle avec autorité)

Lorsque j’ai présidé, jadis, notre collège,
En servant le métier de toute mon ardeur
J’ai voulu rajeunir son ancienne grandeur
Par l’audace et l’élan des forces qui m’animent ;
Or donc, puisqu’aujourd’hui, votre vote unanime,
Vient me rendre l’honneur de ce poste suprême,
Je ne vous dis qu’un mot : Je suis resté le même !

LES APPRENTIS ET QUELQUES COURTIERS

Vive Maître Corneille !

CORNEILLE

Vive Maître Corneille ! Aussi, point de discours !
Et comme nous peinons rudement tous les jours,
Nous tous, petits et grands, qui pointons dans notre âme
L’amour de ce métier qui fait l’orgueil de Damme,
Quand nous aurons vidé la coupe d’alliance,
Amusons-nous, jusqu’à ce soir, avec vaillance,