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KAATJE
Si tu voulais pourtant…
JEAN (impatienté)
Le reproche est aisé ! On raisonne, on disserte,
On dit : « Si tu voulais, ce serait bientôt fait ! »
Quand on ne souffre pas, c’est tout simple, en effet !
KAATJE (tristement)
Crois-tu notre tourment à ce point égoïste ?…
JEAN (radouci)
Pardonne-moi ; je suis méchant ; … mais je suis triste !
KAATJE
Je le sais bien. C’est pour cela que je croyais
Donner un bon conseil à ton cœur, inquiet
Et douloureux, qu’il faut soigner comme un malade,
En te montrant ce beau soleil de promenade.
JEAN
Je suis plus triste encor lorsque je me promène !
Chaque pas que je fais, dirait-on, me ramène
Vers un endroit où se réveille un souvenir,
Et le ciel est trop bleu pour ne pas m’attendrir !…
Après un silence :