Et ses dangers !
Un matin, devant moi, tout à coup : L’Italie !
L’Italie…
Imagine un jardin parsemé de palais !
Imagine, baignant dans la mer qui les frange,
Des forêts d’orangers ployant sous les oranges ;
Une plaine riante où les villes émergent
Sous un ciel pur comme la robe de la Vierge,
Et montrent, par-dessus les murs qui les entourent,
L’essor ailé des campaniles et des tours !
Imagine des rocs d’où tombent des cascades,
Des grand’routes passant sous d’énormes arcades,
Des monuments bâtis dans les temps fabuleux,
Et, comme un dais, sur tout cela, l’infini bleu
Du ciel, sans un nuage, avec la seule tache
Qu’y fait, de sa fumée ondoyante en panache,
— Dix fois plus haut que Saint-Laurent de Rotterdam, —
Un mont nommé Vésuve et qui crache des flammes !
Ah ! tu prendras bien garde !