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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/111

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regarde que ça m’excite ! N’as-tu donc pas remarqué que je lui ai relevé mes jupes jusqu’aux genoux pour lui en donner la vue ?

J’abaissai mes yeux sur ses cuisses que me cachait la nappe. Effectivement, elle était troussée jusqu’au plus haut.

— Tu penses, fit-elle, si à cette distance elle peut s’en payer une tranche, surtout que je n’ai pas de pantalon ! Sûr qu’elle voit ma motte ! Si je te disais que je suis près de jouir, de sentir son regard qui me fouille là-dessous ! Je blague pas ! je suis toute mouillée ! une langue ne me fait pas plus d’effet ! Quand je te dis que je jouis de m’exhiber !…

Son regard rivé soudain à celui de la jeune femme, elle se mit à agiter son ventre sur la banquette, en un imperceptible balancement de la croupe. Et à mots entrecoupés, sa main glissée dans ma braguette où elle jouait à tortiller mon vit :

— Oui, j’aime de montrer mon con, des fois aux Tuileries ou au Bois, à un gosse que j’attire dans un coin ; des fois, étendue sur la rive, à Chatou, au-dessus des canotiers qui me lorgnent ; des fois… Ah ! chéri, fit-elle en se renversant un peu plus, c’est bon, si tu savais, ces yeux qui me chatouillent !…

Elle me serra convulsivement la queue et soupira :