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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/118

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dans tes dentelles, pour te baiser pendant que vous ferez tête-bêche.

De nouveau Gaby éleva des objections.

— Baiser, c’est bien commun, déclara-t-elle d’un ton assuré. J’ai le vice de Sodome ; n’est-ce pas à la mode et bien porté ?

— Qu’à cela ne tienne ! acquiesça Colette ; mon ami vous prendra au cul pendant que ma langue rendra à votre conin les politesses que vous ferez au mien.

— Vous y aurez quelque surprise, dit la jeune femme en se défendant, avec de petits rires, contre une attaque audacieuse de nos mains sur sa motte.

— Oh ! oh ! voilà qui me pique ! dis-je. Voyons ça !

Mais l’autre minaudait et s’enfermait de son mieux dans ses jupes. Intrigués par sa résistance inexplicable, nous eûmes tôt fait de nous enquérir de tout ce mystère. Je l’immobilisai dans mes bras, Colette la troussa jusqu’au haut des cuisses et porta sa main par-dessous la mousse pâle qui en tapissait le triangle. Elle eut un cri de stupéfaction.

— Mince, alors ! mais elle n’en a pas ! Non, mon vieux, elle n’a pas de con !

Et se baissant pour voir de près, alors que Gaby riait à pleine gorge, elle avisa, sous le périnée,

une petite bourse vide qui pendait ainsi que deux longues[ws 1].

  1. Note de wikisource : mot rare, petites lèvres, ou nymphes particulièrement allongées, cf. Brantôme, œuvres complètes tome VII, p. 240, § 4, l. 9 Google.