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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/119

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— Mais c’est un hermaphrodite ! s’écria-t-elle. — N’est-ce pas plaisant ? dit Gaby.

N’ayant plus à dissimuler, elle tenait déployé aux hanches l’éventail de ses Valenciennes, pour offrir à nos regards, avec une secrète fierté, le galbe de ses jambes et dans l’échancrure médiane de la gaine qui la sanglait jusqu’au bas de la toison, sa gracieuse apparence de femme. Je tâtai, à mon tour, avec la plus vive curiosité.

— Mais le trou, Mademoiselle ? Vous devez bien avoir un trou, ne serait-ce que pour pisser ?

D’un geste gamin, Gaby nous rabattit brusquement sa robe, pirouetta, et sautant sur le lit :

— Venez, Colette, vous en aurez, vous dis-je, la surprise !

Allongée de dos, jupes en l’air, jambes repliées, elle lui tendit les bras :

— Là, sur moi, amie, en posture de soixante-neuf.

Colette bondit comme une chèvre folle, enfourcha à reculons les épaules de Gaby et piqua de la tête entre les cuisses que celle-ci lui ouvrait. Je me penchai pour voir.

— Eh bien ! ce trou ? fit Colette impatiente, fouillant de son nez renifleur l’ouverture de la gaine. Montre-le donc ce trou ! Je ne vois que tes lendilles !

Alors, Gaby, avec sa main, expulsa de sa ceinture de caoutchouc où il était secrètement