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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/12

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pelote… Pas, que c’est doux ?… Et cette épaisseur !… Et si ça flambe au soleil !…

D’une rotation de son siège elle a capté dans l’effiloche de ses poils le rayon filtrant à travers le store du fumoir.

— Oh ! bath ! fit le gosse qui s’extasie à cette flambée d’or rouge sur une chair d’un blanc lilial.

Ses doigts plongent dans la fine crépelure, s’entortillent aux boucles annelées, se traînent sur la douceur du ventre et des cuisses.

— Maintenant, dit Colette, tripote-lui un peu le museau au minet !… Ouvre ses babines, sous leur barbichette… Tu ne sais pas ?… Avec tes deux pouces… écarte… Je parie qu’elles sont déjà tout humides !… Est-il rose, le joli conin, dis ?… Petit polisson… Il me semble que tu te régales !… Sens-moi ça !…

Étalée sur le bord du fauteuil, bombant son ventre, haussant sa proue velue vers le nez de l’adolescent, elle savourait la volupté de sa pose impudique et de se donner en pâture à un puceau.

Ahuri de sa bonne fortune, il restait là, ployé entre les jambes de Colette, dévorant des yeux la jolie cosse purpurine qui bâillait sous ses doigts.

Ma garce se pâmait de sa propre luxure :

— Va, disait-elle, regarde… regarde bien… ça me fait jouir !… Est-ce cochon, hein, de te mon-