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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/179

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un côté de sa mante, avec l’audace d’une rare impudeur, elle se mit à se branler, d’un geste très Régence. Aussi excitée par ce libertinage que stupéfaite de cette publicité, la belle enfant semblait clouée sur place.

— Eh bien ! mignonne, lui jeta Colette d’une voix étouffée, cela ne vous donne-t-il pas l’envie d’en faire autant ?

En même temps, elle tirait mon vit de la culotte et, sans plus de façon, de la main qui drapait sa cape, elle se mit à me masturber.

Alors, à notre stupeur, nous vîmes la fille nous faire face, trousser sa robe par devant, en nous souriant de la plus gracieuse manière, entre-bâiller décemment son pantalon de batiste, et sur un ordre bref, son fox se dresser et lui planter son museau sous la motte.

Adossée à la muraille, les pattes du chien dans ses mains, son bleu regard sur nous, elle semblait accorder son plaisir au rythme de la triple branlade dont Colette et Lucine lui donnaient le régal. En quelques lapements de langue elle parut chanceler, fléchit sur ses genoux et nous perçûmes les halètements de sa jouissance, juste comme, à travers les volutes de fer forgé, les flocons de mon sperme s’épanchaient dans le vide.

Ses jupes retombèrent ; elle nous salua d’un air correct, et disparut dans la marge de l’escalier.

— Trottons-nous ! dit Lucine, inquiète du pla-