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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/181

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— T’en fais donc pas, répliqua Colette, puisqu’il y a un chien dans la maison !

Et avec un imperturbable aplomb, ouvrant la porte de la loge :

— Madame, savez-vous qu’un vilain roquet a pissé tout le long de votre premier étage ?… que ç’en est à se trousser pour passer !

La concierge dressa les bras au ciel : « Eh ! là ! mon Dieu ! où allons-nous ? », se confondit en excuses, alors qu’avec un air de dignité blessée, Colette lui tournait les talons. Puis, polissonnement soulevant jusqu’aux reins l’arrière de sa cape, elle salua la vieille d’une grimace de son cul. Et en une gambade gamine, troussée jusqu’à mi-cuisses à l’ébahissement des passants, elle s’engouffra dans le taxi que je venais d’arrêter.

FIN