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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/32

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— S’il en est ainsi, Monsieur, nous nous entendrons fort bien !

— Mais, m’enquis-je à voix plus basse, d’un ton un peu inquiet, votre mari doit-il être de toutes les parties ?

— Pensez-vous !… se récria-t-elle ; ce vieux cocu ?… Je ne vous demanderai que quelques charités pour lui : ce sont les rançons de ma liberté et de mes amusements ; car je suis très libertine… Ainsi, ce soir, je vous prierai de me baiser devant lui…

— Chez vous ?…

— Non, ici… Je sais l’endroit…

Tout en disant, Colette me branlottait doucement dans ma culotte, pendant que de sa main libre elle promenait sa lorgnette d’écaille sur la scène. Une vingtaine de jolies girls, quasi nues, y achevaient, cuisses en l’air, les évolutions de leur gymnastique érotique. Elle se pencha sur moi :

— Ah ! les belles fesses, les beaux culs, hein ? J’aimerais tant ça, moi, de montrer le mien en public, de faire bander toutes les queues et de voir les gens se branler devant moi, là, comme à présent…

Et ses doigts crispés sur la raideur de ma verge, elle ajouta :

— Se doutent-ils que je vous le fais, tous ces jolis culs dont je sens d’ici l’odeur de mouille ? Hein ? sentez-vous cette odeur de rut ?… Ah !