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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/34

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rangea tout à côté, moi derrière. Et quand nous fûmes de nouveau dans une demi obscurité, je soulevai avec précaution le bas de sa robe, pour donner à Colette le délicieux frisson d’un outrage fait à sa pudeur en public. J’avais compris que c’était l’émotion qu’elle recherchait et dont les femmes sont en général très friandes.

J’y allai si doucement qu’elle eut un sursaut au contact de ma main avec la chair de ses cuisses. Elle se retourna même brusquement sous l’effet de sa surprise, soit qu’elle crût que l’audace venait d’un autre, ou qu’elle s’en fît une plus piquante saveur d’y attirer les regards. Continuant mon manège avec toute l’habitude que j’en ai, je pelotai ses grassouillettes rondeurs, chatouillai son entre-fesses, et contournant sur le devant, je me posai dans la soie de ses poils.

Alors, elle, coulant un bras en arrière, eut l’incroyable témérité de me déboutonner, de tirer mon vit et de le diriger dans la raie de son cul que j’avais étroitement accolé.

Par bonheur, l’intérêt de la scène où paradaient les grâces nues de mademoiselle Maryse, tenait, têtes en l’air, tous les gens en haleine. Mais il fallait à Colette l’émotion active du scandale. Après qu’elle s’en fut donné assez l’illusion par cette bravade, elle lâcha ma queue que je rengainai dans la culotte, reprit mon bras et nous nous dégageâmes de notre cercle.