Aller au contenu

Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/83

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68

Elle saute du lit, prend son pantalon, et m’en présente le fond. Je me récrie.

— Ah ! mince ! quel placard !

— Crois-tu, ce cochon ?

Mais la garce a dans les yeux je ne sais quelle flamme lubrique.

— Et tu oses m’arriver avec cet emplâtre au cul ? dis-je.

— Il fallait donc que je me déculotte dans la rue ? Sûr que j’aurais mieux fait ; ça me gênait assez en marchant, cette poisse glacée sur les fesses ! Tu veux une autre preuve que c’est du foutre ?

Elle m’enfourche à quatre pattes, ses fesses sous mon nez, elle les ouvre de ses deux mains.

— Tiens, regarde, si c’est du foutre qui a séché sur ma peau !

— Cochonne ! lui dis-je, en lui administrant deux claques retentissantes sur les joues de son cul ; cochonne, que tu ne t’es seulement pas mise sur le bidet !

— Ça t’a pas empêché de jouir comme un bougre !… Oui, pendant que tu m’enculais, que ça poissait encore dans ma raie du cul.

Je me lève, je l’empoigne, je lui fiche la tête en bas, ses jambes sous mon bras, et je lui trempe une de ces soupes ! Mais plus je la bouchonnais, plus elle criait de plaisir, se tortillant comme un serpent suspendu par la queue.