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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/82

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— Merde ! si tu crois qu’il est à ressort !

— Mais bande, au moins !

Et tout en m’asticotant, elle poursuit, tournée de mon côté, la tête sur son bras accoudé :

— Et puis, tu sais, c’est pas que les hommes ! Ah ! y en a des femmes qui vous fricotent dans le métro ! Ce qu’elles m’ont foutu de fois la main aux fesses ou à la motte ! Tiens, le jour du Grand Prix, tu penses s’il y avait foule sur la ligne, deux jolies garçonnes comme moi m’ont attaquée ensemble, une devant, une derrière, et on est allé toutes les trois, en sortant, faire une partie de jambes en l’air au Chabanais. Je connais la maquerelle. Elle avait justement trois vadrouilles qui demandaient trois cons tout frais.

Elle nous a présentées comme de nouvelles pensionnaires, et quelques minutes après on était tous les six dans la même chambre où nous avons été baisées, enculées et gougnottées de toutes les manières… Mais bande donc !… Attends, que je te mette un doigt dans le cul ! Tu comprends que si tu ne bandes pas, ça ne me fait plus d’effet de te raconter des histoires !…

Les bras croisés sous ma nuque, mes jambes repliées contre mes cuisses et son index dans mon anus, je lui dis d’un air sceptique :

— Alors, aujourd’hui, c’était dans le métro ?

— Tu ne crois pas, hein ? Eh bien ! je vais t’en donner la preuve !