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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/92

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— Me voici, Tantine.

Colette me la présenta sans façon :

— Arlette, la fille de mon mari ; dix-sept ans ; un tempérament qui promet et se forme à bonne école…

— Et tu désires ? coupa la belle enfant qui n’avait pas la moindre gêne du spectacle de notre nudité.

— Que tu me baises, mignonne. Déshabille-toi et viens faire honte à mon amant.

Arlette me jeta un regard effronté et fit glisser sa robe. Elle détacha ses jarretelles, descendit sa culotte de soie ; sa chemise coula à ses pieds, et en un clin d’œil, hormis les bas et les souliers, elle fut toute nue.

Pas très grande, mais potelée, blanche et bien faite, les attaches fines, les tétons petits comme une orange coupée par le milieu, son corps avait tout le charme de la beauté en bouton. Sur sa motte d’un blond cendré elle fixa le phallus de cire, hérissé de picots minuscules, en noua les rubans roses aux reins et aux cuisses, avec l’aisance d’une chose dont on a l’habitude. Ainsi prête, elle sauta sur le lit, entre les jambes de Colette.

— Comment te le fais-je, Tantine ? en con, en cul ?

J’avoue que j’en restai comme deux ronds de flan. Campée sur ses genoux, la main droite au godemiché dressé contre son nombril, l’œil allumé,