contient une nouvelle préface où se trouvent, entre autres, les passages suivants :
« Le progrès vers des institutions de plus en plus populaires peut être lent, mais il est sûr. Toutes les fois qu’une classe a conçu l’espoir d’être fidèlement représentée, elle est certaine de réaliser ses espérances, à moins qu’elle n’ait recours à des violences ou qu’elle n’en provoque, ce qui est impossible en Angleterre. La chose sera[1] …… Si quelques jeunes gentlemen songent…… à une réaction conservatrice autre que celle-là… ou même à arrêter ce que le monde appelle le progrès, ce que je pourrais définir la mise en pratique des résultats de la science inductive, — ils ressemblent au roi Picrochole de Rabelais ; ils rêvent un royaume qui leur sera rendu le jour de l’arrivée des Coquecigrues[2]. »
Dans une préface, adressée aux ouvriers et publiée dans une précédente édition, il disait :
« Si vous êtes dans une meilleure situation qu’en 1848, vous le devez principalement à ces lois de l’économie politique (c’est le nom qu’on leur donne) que j’appelle les accidents naturels et brutaux de l’offre et de la demande, etc.[3]. »
Ces passages expliquent les changements présentement accomplis comme des effets de forces naturelles, agissant conformément à des lois naturelles, et ils en prédisent d’autres qui seront dus aux forces naturelles agissant actuellement.
En un mot on s’appuie sur des généralisations tirées de l’expérience pour expliquer les phénomènes du passé et prévoir ceux de l’avenir. C’est là reconnaître implicitement cette Science Sociale qu’on nie explicitement.
On peut imaginer une réponse à nos critiques. En cherchant à concilier des assertions qui semblent absolument contradictoires, nous sommes réduits à supposer que l’auteur veut dire que les explications et les prévisions générales sont possibles, mais non celles qui sont particu-