SUR L’IDÉALISME ROMANTIQUE EN ALLEMAGNE
« Le 2 mai 1772 à Wiederstedt, Dieu nous fit la grâce de nous donner un fils, qui reçut au saint baptême les noms de Georges Frédéric Philippe », ainsi lisons-nous dans le Journal de Bernhardine von Bœlzig qu’avait épousée en secondes noces le baron Érasme von Hardenberg. Le propriétaire du manoir seigneurial de Wiederstedt, le baron von Hardenberg, — avait eu une jeunesse fort agitée. Son tempérament fougueux et passionné lui avait rendu particulièrement difficile le choix d’une carrière. Il s’était d’abord destiné à l’exploitation des mines ; puis tour à tour « auditeur » à la chancellerie de Hanovre et « volontaire » dans la légion hanovrienne pendant la guerre de Sept ans, il était revenu au manoir familial, dont la prospérité semblait bien com-