Page:Sphinxiana, chez Blocquel et Castiaux.djvu/41

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Me prépare dans le sein de ma mère
Un aussi bizarre destin.
Le voici : je suis fils d’une mère féconde,
Qui m’enfanta dans un réel séjour.
Je suis né, cependant je ne suis point
au monde :
Je vis, j’existe, et n’ai point vu le jour.


(77) LOGOGRIPHE.

J’imite du soleil, exactement le cours ;
J’en ai trop dit d’abord, et sans plus long
discours ;
Lecteur, dix pieds forment mon être.
Combine tes débris de mes membres
épars,
Et tu pourras y voir paraître
Ce métal précieux que le Pérou fait naître.
Ce que le nautonnier, après mille hasards,
Avec plaisir voit reparaître
Ce fleuve si vanté
Que la chute d’un téméraire
A rendu remarquable à la postérité ;
Un grand, de qui la majesté
Aux hommes dont il est le père,
Représente l’éclat de la Divinité :
Ce que dans ses plaisirs, ses jours et ses
richesses,