Page:Sphinxiana, chez Blocquel et Castiaux.djvu/45

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J’attire les yeux sur son dos ;
J’y fais observer la cadence.
Sans que rien trouble mon repos.
Si tu prends de moi connaissance,
Lecteur, il faut t’en savoir gré,
On dit que finement je pense,
Ainsi tu m’auras pénétré.


(82) ÉNIGME.

J’ai certains beaux jours dans l’année
Dont tout le monde fait état,
Et mon illustre destinée
Est d’y paraître avec éclat.

Je suis un temps dans le silence,
Pour ne pas dire dans l’oubli.
Mais quelle est ma magnificence
Quand ce triste temps est fini !

Avec moi tout se renouvelle,
Tout reprend un air de gaîté,
Et ma voix alors est si belle,
Que chacun en est enchanté.

Il n’est dévot, prêtre, ni moine,
Qui ne brûlent de m’écouter,
Et le plus austère chanoine
Se plaît à m’entendre chanter.