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Page:Sphinxiana, chez Blocquel et Castiaux.djvu/71

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Ce qui doit le plus vous surprendre,
C’est que souvent par elle on me voit
enfanté,
Sans qu’elle perde rien de sa virginité.
Comment pourrez-vous le comprendre ?
Comme une femme, elle accouche en
son lit.
La jeunesse est mon avantage ;
Plus je vieillis, plus on me fuit.
La robe blanche est mon partage,
Et je la porte en tout temps jour et nuit.
Il est pourtant certaine fête,
Où l’on me fait changer d’habit,
Et le rouge m’en prend, sans avoir une
tête.
Devinez qui je suis, je vous en ai trop dit.


(121) ÉNIGME.

Je ne suis ni corps ni matière,
Je ne suis esprit ni lumière.
Que suis-je donc ? je ne sais pas.
Si quelqu’un pouvait me l’apprendre,
J’aurais des grâces à lui rendre ;
Il me tirerait d’embarras.
Eh ! comment me pouvoir connaître ?
Puisque celui qui me fait naître,