Une affection, en tant qu’elle se rapporte à l’Âme, est une idée par laquelle l’Âme affirme une force d’exister de son Corps plus grande ou moindre qu’auparavant (Définition générale des Affections à la fin de la troisième partie). Quand donc l’Âme est dominée par quelque affection, le Corps est affecté en même temps d’une affection qui accroît ou diminue sa puissance d’agir. En outre, cette affection du Corps (Prop. 5) reçoit de sa cause la force de persévérer dans son être ; elle ne peut donc être réduite ni ôtée, sinon par une cause corporelle (Prop. 6, p. II) qui affecte le Corps d’une affection contraire à elle (Prop. 5, p. III) et plus forte (Axiome), et alors (Prop. 12, p. II) l’Âme sera affectée de l’idée d’une affection plus forte, et contraire à la première, c’est-à-dire (Défin. gén. des Affections) que l’Âme éprouvera une affection plus forte, et contraire à la première, qui exclura ou ôtera l’existence de la