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DE LA SERVITUDE DE L’HOMME

(Prop. 1, p. III) ; c’est-à-dire qu’il fait quelque chose (Déf. 1 et 2, p. III) qui ne peut se percevoir par sa seule essence, ou qui, en d’autres termes (Déf. 8), ne suit pas de sa vertu. Mais en tant qu’il est déterminé à faire quelque chose parce qu’il a une connaissance, il est actif (Prop. 1, p. III), c’est-à-dire (Déf. 2, p. III) fait quelque chose qui se perçoit par sa seule essence ou (Déf. 8) qui suit adéquatement de sa vertu. C. Q. F. D.

PROPOSITION XXIV

Agir par vertu absolument n’est rien d’autre en nous qu’agir, vivre et conserver son être (ces trois choses n’en font qu’une) sous la conduite de la Raison, d’après le principe de la recherche de l’utile propre.

DÉMONSTRATION

Agir par vertu absolument n’est rien d’autre (Déf. 8)