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DE LA SERVITUDE DE L’HOMME

fait par conséquent (Post. 3 et 6, p. II) que le Corps humain puisse être affecté de beaucoup de manières et affecter les corps extérieurs de beaucoup de manières ; cela est donc bon (Prop. préc.). En outre, ce qui fait qu’entre les parties du Corps humain s’établisse un autre rapport de mouvement et de repos, fait aussi (même Déf., p. II) qu’une forme nouvelle se substitue à celle du Corps, c’est-à-dire (comme il est connu de soi et comme nous l’avons fait observer à la fin de la préface de cette partie) fait que le Corps humain soit détruit et en conséquence perde toute aptitude à être affecté de plusieurs manières ; cela, par suite (Prop. préc.), est mauvais. C. Q. F. D.

SCOLIE

Combien cela peut nuire à l’Âme ou lui être utile, cela sera expliqué dans la Cinquième Partie. Il faut, toutefois, noter ici que la mort du Corps, telle que je l’entends, se produit, quand ses parties sont disposées