rentes, que l’Âme considère en même temps qu’elle est affectée, est moins nuisible, nous en pâtissons moins et nous sommes moins affectés à l’égard de chaque cause en particulier, que s’il s’agissait d’une autre affection également grande se rapportant à une seule cause ou un nombre moindre de causes.
Une affection n’est mauvaise ou nuisible qu’en tant qu’elle empêche l’Âme de penser (Prop. 26 et 27, p. IV) ; par suite, cette affection par laquelle l’Âme est déterminée à considérer plusieurs objets à la fois, est moins nuisible qu’une autre également grande retenant l’Âme dans la seule considération d’un objet unique ou d’un nombre moindre d’objets, de façon qu’elle ne puisse penser à d’autres ; ce qui était le premier point. De plus, puisque l’essence de l’Âme, c’est-à-dire sa puissance (Prop. 7, p. III), consiste dans la seule pensée (Prop. 11, p. II), l’Âme pâtit moins d’une affec-