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ÉTHIQUE

utile, nous n’avons eu nul égard à l’éternité de l’Âme connue seulement dans cette cinquième Partie. Bien que nous ayons à ce moment ignoré que l’Âme est éternelle, ce que nous avons montré qui se rapporte à la Fermeté d’Âme et à la Générosité n’a pas laissé d’être pour nous la première des choses ; par suite, quand bien même nous l’ignorerions encore, nous tiendrions ces prescriptions de la Raison pour la première des choses ! C. Q. F. D.

SCOLIE

La persuasion commune du vulgaire semble être différente. La plupart en effet semblent croire qu’ils sont libres dans la mesure où il leur est permis d’obéir à l’appétit sensuel et qu’ils renoncent à leurs droits dans la mesure où ils sont astreints à vivre suivant les prescriptions de la loi divine. La Moralité donc et la Religion, et absolument parlant tout ce qui se rapporte à la Force d’Âme, ils croient que ce sont des fardeaux dont ils