générale, l’autre particulière. La première se compose de tous les modes qui dépendent immédiatement de Dieu (nous en traiterons dans le chapitre suivant) ; la seconde consiste dans les choses particulières qui sont causées par les modes généraux, de telle sorte que la nature naturée, pour être bien comprise, a besoin d’une substance.
Quant à ce qui concerne la nature naturée générale, c’est-à-dire les modes ou créatures qui dépendent immédiatement de Dieu ou sont créées par lui, nous n’en connaissons pas plus de deux, à savoir le mouvement dans la nature[1] et l’entendement dans la chose pensante, lesquels modes sont de toute éternité et subsisteront pendant toute éternité. Œuvre vraiment grande et digne de la grandeur de son auteur !
Pour le mouvement, comme il appartient plus spécialement à la science de la nature qu’à celle dont nous traitons, nous n’avons pas besoin de dire qu’il
- ↑ Le manuscrit A contient la note suivante, qui n’est pas très-claire :
« Ce qui est dit ici du mouvement dans la matière n’est pas entendu sérieusement, car l’auteur pense en trouver encore la cause, comme il l’a déjà fait en quelque sorte à posteriori. Mais il n’y a pas de mal à laisser subsister ce passage, car l’auteur n’en tire aucune conséquence. »