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Page:Spinoza - Court traité sur Dieu, l’homme et la béatitude.djvu/105

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SECONDE PARTIE




PRÉFACE


Après avoir parlé dans la première partie de Dieu et des choses générales et infinies, nous aborderons dans cette seconde partie l’étude des choses particulières et finies, non pas de toutes, parce qu’elles sont en nombre infini, mais seulement de celles qui concernent l’homme ; et nous traiterons de la nature de l’homme, en tant qu’il se compose de certains modes compris dans les deux attributs que nous avons reconnus en Dieu. Je dis de quelques modes, parce que je ne pense en aucune façon que l’homme, en tant qu’il se compose de corps et d’âme, soit une substance, car nous avons montré dans la première partie : 1o qu’aucune substance ne peut commencer d’exister ; 2o qu’une substance ne peut en produire une autre ; 3o enfin qu’il ne peut pas y avoir deux substances égales. Maintenant, comme l’homme n’a pas été de toute éternité, qu’il est fini et égal à la multitude des hommes, il ne peut pas être une substance, de telle sorte que tout ce qu’il a de pensée ne sont que des modes de l’attribut de la pensée que nous avons reconnu en Dieu ; et tout ce qu’il a de