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Page:Spoelberch de Lovenjoul - Autour de Honoré de Balzac, 1897.djvu/102

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manquer à notre grand regret. Nous n’avions pu voir dans les journaux les bulletins de sa santé, et cette mort fatale, sue de tous en France, était inopinée pour nous.

. . . . . . . . . . . . . . .

» Cette année, lorsqu’on a donné la première représentation de Mercadet[1], nous étions, à Londres, à visiter l’Inde[2]. Mais nous connaissions Mercadet depuis longtemps. Balzac nous l’avait lu, il y avait bien dix ans, dans sa forme primitive, aux Jardies, qu’il habitait alors, et avec quel sens, quelle variété d’intonations, quelle puissance comique, nulle plume ne saurait le redire. Aucune représentation n’égalera cette lecture. À la voix de l’auteur des silhouettes bizarres naissaient en foule : costumes, gestes, attitudes, grimaces, on devinait tout. Les créanciers pullulaient de toutes

  1. Représenté pour la première fois quelques jours auparavant, le samedi 23 août.
  2. À l’Exposition universelle de 1851.