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Page:Spoelberch de Lovenjoul - Autour de Honoré de Balzac, 1897.djvu/104

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l’auteur. Elle nous avait paru un peu trop exubérante pour la scène, qui exige le raccourci et la perspective… »

Madame de Balzac remercia Gautier de cet article par l’intéressante lettre suivante ; elle voit le jour pour la première fois :

« Merci, Monsieur, merci ! C’est tout ce que je puis vous dire. Merci pour lui qui vous a tant aimé ! Merci pour moi, qui ai tant souffert ! Depuis plus de huit jours je suis abreuvée de fiel, de venin, de poison ! Tant d’envie, tant de haine pour une gloire qui n’est plus qu’une tombe, qu’un souvenir ! Comprenez-vous cela, Monsieur ? Tant d’acharnement contre une femme seule, malheureuse, abandonnée, malade, sans appui et sans protection, et c’est en France que cela se passe !… Il m’a fallu le voir, le subir, pour y croire.

» Mes yeux étaient secs, ma tête brûlante