Page:Spoelberch de Lovenjoul - Autour de Honoré de Balzac, 1897.djvu/76

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d’une fois soit des appréciations du poète, soit ses opinions elles-mêmes. Or, Gautier, traité alors d’écrivain paradoxal par excellence, et de simple homme d’esprit, — c’est-à-dire sans aucun mérite de fond quelconque, — appréciait à sa valeur le jugement sérieux que son ami portait et imprimait ainsi sur ses écrits et ses façons de penser.

Et combien de ces soi-disant paradoxes sont devenus des vérités incontestées, acceptées aujourd’hui par tous, particulièrement en ce qui touche les questions relatives au théâtre et à l’art théâtral ! Nul plus que Théophile Gautier n’a combattu, par exemple, pour faire arriver à la scène les œuvres des écrivains littéraires. Victor Hugo, George Sand et surtout Alfred de Musset, lui doivent plus qu’à personne leur triomphe définitif, et la remise à leur véritable rang des carcassiers sans style et sans art qui, en ces temps déjà lointains, accaparaient presque seuls les planches.