Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/110

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ALFRED DE VIGNY. 103 dès lors, comme très regrettables, la dispa- rition de l’Ode au Malheur et les suppres- sions faites dans la pièce intitulée la Femme adultère il renvoyait le lecteur, pour bien juger ce dernier morceau, à l’édition de 1822, qui, très rare déjà à cette époque, est aujour- d’hui absolument introuvable. Les suppressions signalées par M. Sainte-Beuve ne sont pas les seules ; d’autres, tout aussi importantes, et qui n’ont, pensons-nous, été relevées par personne jusqu’ici, ont été faites encore par Alfred de Vigny. Sans nous occuper de leurs nombreuses variantes, c’est seulement au sujet des modifica- tions accomplies par lui dans les différentes édi- tions de ses œuvres poétiques que nous prenons la plume, afin d’en examiner ici la valeur et l’étendue. Le premier recueil de vers d’Alfred de Vigny (celui auquel renvoie M. Sainte-Beuve) parut sans nom d’auteur en —1822, chez Pélicier sousr- le simple titre de Poèmes, un volume in-octavo ; il s’ouvre par une note-préface, de quelques li- gnes seulement, suivié d’Béléna, poème en trois chants, supprimé dans toutes les autres édi- tions de ses vers. Ensuite vient une seconde