Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

112 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. quelques secours pour ses frères qui ont re- passé les Pyrénées avec lui. » Il m’a fait l’honneur de me visiter, et je n’ai rien vu dans toute sa personne qui ne fût digne de l’idée que l’on se fait de ces austères cénobites il unit la simplicité d’un enfant aux traits souffrants d’un anachorète, et dit avec naïveté de ces belles choses qui transportent d’admiration dans les hautes pro- ductions du génie. Ces âmes épurées vivent si loin du monde, que son langage ordinaire n’est guère compris par elles, et que le sublime est devenu la nature de leurs pensées. Puissent leurs prières faire sur beaucoup de cœurs l’impression que fit sur le mien leur simple vue. Quant à moi, voici sans doute la dernière fois qu’il m’est permis d’élever ma voix en leur faveur. Destiné à prêter une autre arme aux émigrés espagnols, je penserai du moins que personne n’aura acquis, sans leur avoir fait un peu de bien 1, ce livre où je parlais de leur infortune 2. 1. Cet ouvrage se vendra an profit des Trapistes espagnols. (Note de (auteur.) 2. Voici l’explicalion de ees derniers mots, empruntée, pages