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II

Ce ne fut pas là, du reste, son seul projet de collaboration avec Gérard de Nerval. Plus d’une œuvre fut entreprise avec ce cher compagnon de ses jeunes années, pour lequel il garda toujours une si vive affection. L’auteur d’Albertus a raconté lui-même qu’il mit un Prologue rimé au Mystère de Gérard, écrit en vers de huit pieds : le Prince des Sots, et qu’ils firent ensemble une pièce en prose intitulée : la Dame de Carouge, dont Alexandre Dumas utilisa plus tard l’idée dans Charles VII chez ses grands vassaux. Outre cinq actes commencés pour Spontini, traduction de la Fiancée d’Abydos de Byron, — et non de la Fiancée de Corinthe, ainsi que le dit par erreur Gérard de Nerval lui-même[1], — un autre drame, dont le sujet était tiré de la Parisina du même auteur, et portait ce même titre, fut aussi projeté par le poète vers 1830, en collaboration avec

  1. Dans le catalogue de ses œuvres imprimé dans l’Intermédiaire des chercheurs et des curieux du 25 décembre 1869, et publié par le bibliophile Jacob.