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son ami Augustus Mac-Keat. Un fragment en a même été cité il y a quelques années. Toutes ces œuvres, détruites sans doute, sont en tout cas demeurées inédites.

Nous tenons enfin d’un des plus anciens amis du maître, M. Charles Ménétrier, qui signe ses écrits : Listener, que Gautier songea pendant l’été de 1830, avant l’apparition de ses Poésies, à composer un drame tiré de l’histoire de la Belle Ferronnière, dont Alfred de Musset et Félix Arvers s’occupèrent aussi peu de temps après. Il voulait en faire une œuvre truculente, pour employer un terme de l’époque, et la jouer seulement entre camarades. Voici comment il comptait traiter ce sujet, et l’on verra qu’il n’eût pas été facile, en effet, de faire accepter par le public d’alors une pièce de ce genre.

Le mari de la belle Ferronnière, un bon bourgeois de Paris, découvrait que sa femme le trompait avec le roi François Ier. Pour se venger à la fois de tous deux sans s’exposer lui-même, il s’informait à la pensionnaire la plus mal portante d’une maison interlope, du nom de son dernier amant. Elle lui désignait un moine dont les remords, aug-