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Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/144

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ALFRED DE VIGNY. i37 8. pessimisme marmoréen. Isolé dans sa tour d’ivoire, jugeant que le silence est la plus noble règle pour une âme élevée, déçue et meurtrie, le poète semble avoir traversé, ou tout au moins pressenti, nos temps découragés. C’est sans doute l’ancêtre et le précurseur du siècle qui s’annonce, et ce méconnu d’hier pourrait bien être le triomphateur de demain. Quelques pièces de vers et beaucoup de lettres du poète ont passé dans la publicité depuis 1865. Mais le morceau inconnu le plus important, mis au jour cette année même (1892), est un Conte arabe, publié en Amérique dans un volume anglais intitulé Four private librai- ries of New-York, par M. H. Pène du Bois, lequel contient l’analyse de quatre bibliothèques célèbres à New-York. Il s’agit d’une lettre ren- fermant, en effet, une anecdote arabe, lettres adressée à une dame dont le nom n’est pas prononcé. L’autographe fait partie de la célèbre collection romantique de M. Jolly-Bavoillot. Le JOURNAL D’UN PoÈTE, œuvre posthume d’Alfred de Vigny, ci été publié, en 1867, par les soins de son héritier littéraire, M. Louis Ratisbonne. On trouve à sa suite, avec d’autres