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142 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. vII Je reverrai la verte allée Que foulait la jeune exilée Quand des longs soupirs de son sein Troublée, Elle abandonna dans ma main Sa main. VIII C’est là qu’auprès d’une onde pure Le saule, à la pâle verdure, Parmi les joncs et les roseaux Murmure Et couvre de ses longs rameaux Les eaux. IX Là, sur la tremblante nacelle, Je fendais les flots auprès d’elle ; La lune à notre rendez-vous Fidèle, Versait ses rayons les plus doux Sur nous. X Combien de fois, u mon amie, Le cœur plein de ta rêverie, J’entendais tomber à longs flots La pluie, Qui rendait encor nos berceaux Plus beanx.