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146 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. cette belle lettre inédite, adressée à Victor Hugo au moment de la mort de sa fille Léopoldine, disparue sous les flots avec son mari, peu de temps après leur mariage. On n’a pas oublié cet horrible drame. Paris, 30 novembre 1863. « Si vos larmes vous ont permis de lire les noms de vos anciens amis, Victor, vous avez vu le mien à votre porte en revenant à Paris. » Devant de telles infortunes toute parole est faible ou cruelle. Tout ce qu’on peut dire est trop pour le cœur que l’on déchire, ou trop peu devant l’horreur de l’événement. n Si je vous avais vu, je ne vous aurais pas parlé ; mais ma main, qui signa votre contrat de mariage, aurait serré la vôtre, comme lorsque nous avions dix-huit ans, quand nous allions ensemble regarder le jardin de celle qui devait être votre compagne, et dont vous seul pouvez à présent appaiser (sic) la douleur. » ALF[RED] DE v[igny]. j> D’intéressants vers inédits du poète, sorte d iambe enthousiaste certainement adressé à