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Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/172

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LETTRES INÉDITES DE G. SAND. 165 consoler d’avoir encouru le blâme d’un esprit tel que le vôtre ; mais je me flatte encore que vous n’avez pas lu les livres dont vous me parlez, et je vous conseille’de ne pas les lire, car ils ont le tort inexcusable d’être fort en- nuyeux. » Quoi qu’il en soit du passé, dont je vous ferai très bon marché littérairement parlant, je désire que le présent effarouche moins votre respectable intolérance, et je répondrai avec confiance aux questions que vous avez la con- fiance de m’adresser. Je ne sais faire que des romans, et c’est un roman encore que je fais. Un compagnon menuisier en est le héros. C’est vous dire que je ne suis pas sortie des idées, des sentiments et des convictions sous l’empire desquels j’écri- vis plusieurs romans dont la tendance démo- cratique m’a été assez reprochée par le beau monde. De plus en plus attachée à Pierre Le- roux, et de plus en plus éclairée par ses croyances, peut-être nia préoccupation en ce sens est-elle devenue plus assidue ; mais elle a toujours été vive, et je n’ai d’autre garantie à vous offrir pour vous en convaincre que les