LETTRES INÉDITES DE G. SAND. 169 10 Le début de cette lettre prouve que, mieux guidée, l’auteur d’Indiana eût été sans doute un des exemples les plus complets à citer en faveur des institutions dont on l’a sans cesse ac- cusée, à tort selon nous, d’attaquer et de vouloir détruire systématiquement les bases. On trouve dans les correspondances dont nous allons parler les plus intéressants détails sur la trans- formation qui changea insensiblement l’héroïne aigrie et amère des orages de 1833 en la bonne et tendre grand’mère des dernières années de sa vie. Et maintenant si, dans l’avenir, à propos de la mise au jour de ces pages intimes, le mot d’indiscrétion était prononcé après leur publi- cation, il suffirait pour en prouver l’injustice, et sans citer aucune autre des bonnes rai- sons à invoquer, de prendre George Sand lui- même comme juge et défenseur, et de rappeler ce qu’il dit à ce sujet dans ces lettres mêmes, entre autres dans celles de juillet et du 25 août 1833. On y verra s’il redoutait que tous les faits de sa vie fussent connus, et s’il réclamait la discrétion de ceux à qui il les racontait