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MADEMOISELLE DE 5IAUPIX ET SES ÉDITIONS. 1S9 11. relief, en ronde-bosse, au fantastique rabe- laisien, au fantastique de l’ancienne comédie italienne, et non au fantastique allemand ; plutôt vers Callot que vers Hoffmann. » La préface de Mademoiselle de Maupin con- tribuera beaucoup au succès du livre. C’est une réclamation énergique, amusante et spirituelle, parfois joyeusement folle et exagérée dans la forme, toujours sensée au fond, où M. Gautier venge noblement la littérature contemporaine de ces niaises fureurs de feuilleton qui, main- tenant, ne font plus de mal qu’aux journaux. Que M. Gautier continue, qu’il nous donne de sa prose et qu’il nous donne de ses vers ; nous l’applaudirons. Nous nous sentons tou- jours au fond du cœur une profonde sympa- thie pour ces souffrants poètes de Paris, gre- lottants dans notre hideux climat, pauvres têtes rayonnantes et tristes, sur lesquelles notre gracieuse année verse trois cent qua- rante jours de pluie ou de brouillard ; malheu- reux esprits exilés qui font leur belle poésie sous un vilain ciel, et qui n’ont pas la mer tiède, la voûte bleue, l’éternel été, les belles lignes de l’horizon, l’éblouissant soleil, l’atmo-