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Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/31

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  « Mon cher maître,

» Ayez la bonté de remettre mon ami Boisselot le manuscrit du ballet de Cléopâtre, dont il veut prendre connaissance à tout hasard. Vous m’obligeriez beaucoup de vous donner ce petit tracas de le chercher parmi vos paperasses. Je vous demande pardon de cet ennui, mais je n’en possède qu’un brouillon tout raturé et parfaitement illisible.

» Acceptez mes remerciements d’avance.

» Tout à vous.

 » THÉOPHILE GAUTIER. »

Malgré cette nouvelle tentative, Cléopâtre ne devait jamais voir le feu de la rampe, et le livret inédit de ce ballet, — qui n’existe pas aux archives de l’Opéra, — est probablement à tout jamais perdu. Xavier Boisselot se souvenait parfaitement de l’avoir conservé longtemps dans ses papiers. Mais il n’a pu l’y retrouver. Rappelons, à ce sujet, que l’opéra de Victor Massé, joué depuis avec succès à l’Opéra-Comique, a été tiré par M. Jules Barbier de la nouvelle du maître.